A raison de trois démarrages publiés à chaque fois il reste encore trois publications; on passera après aux étapes numéro deux. Le premier de ces démarrages a été fait à la fin juin, date de mon retour de métropole. Dix-huit départs donc, en six mois; ce qui n’est pas énorme mais certaines ébauches prennent plus de temps que d’autres et il y a eu des gros travaux à l’atelier qui m’ont pris la tête et m’ont empêché de faire ce que je fais le plus volontiers au monde, à savoir me faire plaisir. J’aime bien démarrer; je ne ferais que ça en fait. C’est la partie la plus facile et la plus agréable du tableau. La plus facile puisqu’il s’agit essentiellement de composition, laquelle me vient naturellement. C’est d’ailleurs la seule chose qui me vienne naturellement, tout le reste est boulot. La partie la plus agréable aussi parce que la plus facile! Je n’aime pas souffrir. Bach, dit-on, composait avec ses derniers nés sur les genoux (il en eut huit ou douze, je ne sais plus), et Raphaël pareil, sauf que sur ses genoux Raphaël avait La Fornarina, sa maîtresse, ce qui est plus plaisant, je l’imagine bien, mais forcément plus distrayant, je l’imagine très très bien. Un pinceau ou un fusain dans une main, une soyeuse, ferme et jolie fesse dans l’autre. Si le paradis existe il doit ressembler à ça; sinon c’est pas le paradis. Il ne doit donc pas y avoir UN paradis mais DES paradis, pour satisfaire aux goûts de chacun; aucune église ne nous a jamais rien dit là-dessus, ce qui prouve bien que les religions ne savent pas tout. Rien d’essential en tout cas. Bach en savait d’avantage et Raphaël bien plus encore. Moi je fais ce que je peux. Bisous à toi cher public et bonne journée.
Bach et Raphael nous ont ravis par leur production d’antan…Séjour nous enchante par ses œuvres de maintenant.
C’est gentil ça! Merci